Le jardin des droits de l’homme, jouxtant l’école élémentaire, rue du feu à Truchtersheim, a été inauguré en 2017. Il est le fruit d’une réflexion, lancée en 2014, en partenariat avec l’association Regards d’enfants, qui œuvre pour la connaissance et le respect des droits de l’homme, sous la houlette de sa présidente Mme Brigitte Kahn.
L’équipe enseignante a immédiatement adhéré à ce projet fédérateur qui met en avant des valeurs chères à l’nseignement : respect mutuel, sens du travail et de l’engagement, honnêteté vis à vis des autres, comme de soi-même.
Dans le cadre du bilinguisme de l’école, le choix d’une ouverture européenne s’est rapidement imposé comme une évidence dans le cadre du jumelage de Truchtersheim avec la commune allemande de Welchensteinach. Cette coopération s’est traduite par la création de diverses sculptures en bois en provenance de cette dernière.
Mais ce jardin est également le fruit de 3 ans de séances pédagogiques avec les enfants pour le concevoir. Les enseignants et les élèves l’ont imaginé, les architectes ont transcrit sur le terrain leurs propositions.
Ainsi les enfants ont identifié 5 pôles de réflexion autour desquels le projet a pris forme : le droit à l’éducation, à l’identité, à la santé, à l’habitat et à la culture. Chaque thème a été décliné et matérialisé par des espaces ludiques avec un agencement spécifique, utilisables par les enseignants pour animer des ateliers pédagogiques.
Un personnage emblématique historique a été rattaché à chacun des espaces pour renforcer la symbolique de ce lieu.
Ainsi,
- L’espace habitat est identifié par le colmarien Auguste Bartholdi, créateur en 1886 de la célèbre statue de la Liberté. Plus modestement cet espace est composé d’une construction métallique, d’un hôtel à insectes et d’un nichoir à oiseaux.
- C’est Albert Schweitzer, médecin et précurseur de l’aide humanitaire au début du XXème siècle qui porte tout naturellement l’espace santé, cet espace est composé de plantes médicinales et aromatiques plantées par les enfants, de quelques arbres fruitiers et de plantes suspendues.
- La culture est attribuée à l’imprimeur allemand Gutenberg, qui mit au point l’impression à caractères mobiles à Strasbourg.
C’est une bibliothèque en libre-service et des bancs en forme de livres qui ont trouvé leur place dans l’espace consacré à cette thématique, ainsi qu’une citation sur un livre ouvert. - L’identité, thème plus abstrait, à été relié à l’alsacien Tomi Ungerer, dont la notoriété internationale n’a d’égale que sa soif d’ouverture sur le monde. Mme Laure Krugh plasticienne a traduit l’imaginaire des élèves en proposant une sculpture, une égérie de la paix baptisée Paloma. Les enfants ont aussi imprimé, au propre comme au figuré, leur contribution dans des dalles en béton.
- L’éducation est représentée par Robert Schuman, l’un des fondateurs de l’Europe et premier président du Parlement Européen qui lui décernera à la fin de son mandat le titre de père de l’Europe. Son espace est matérialisé par un ancien bureau d’école, des bancs colorés, des encriers, et des citations d’enfants sur des ardoises, traduction de ce que leur évoquent les Droits de l’Homme.
Par ailleurs, et afin d’agrémenter artistiquement ce jardin, 5 sphères représentant chacune un continent sont installées autour de l’étang, comme autant d’opportunités pour les enseignants d’aborder la géographie et la diversité.
